Insidious est sorti au cinéma le 15 juin 2011. Le réalisateur James Wan et le scénariste Leigh Whanell (auteurs des trois premiers Saw) récidivent avec un film cauchemardesque pour vous empêcher de fermer l’œil. Nuit blanche en perspective ?
Insidious, film réalisé par James Wan, sorti le 15 juin 2011
Le pitch
La famille Lambert emménage dans une nouvelle maison. Dalton, le fils aîné, tombe peu de temps après dans un coma inexpliqué. La maison est en proie a des phénomènes occultes, qui poussent bien vite la famille Lambert à déménager ailleurs.
L’action
Il ne se passe pas grand-chose avant une bonne heure de film. Les coups de violons stridents, les notes de piano graves, les flashs balancés à un rythme frénétique, les portes qui claquent toutes seules et les autres effets éculés n’arriveront guère à maintenir votre attention. On sent que le budget modeste du film (1,5 millions de dollars) ne permet pas de faire des folies.
Le démon au visage rouge
Puis, le film bascule complètement dans le fantastique : un médium révèle à la famille Lambert que ce n’est pas leur maison qui est hantée, mais leur fils. Le petit Dalton a en effet un don : il est capable de se détacher de son corps et de faire voyager son âme entre la vie et la mort, dans la « dimension astrale ». Or, un démon au visage rouge retient prisonnier l’âme de Dalton, pour tenter d’investir son corps et retourner dans le monde des vivants. Conscient de la menace, le père de Dalton subit une séance de spiritisme et s’aventure dans l’au-delà pour récupérer l’âme de son fils.
La « dimension astrale » n’a pas été bien dure à reproduire à l’écran. Au vu des contraintes budgétaires, le réalisateur s’est contenté de filmer la maison de nuit avec une bonne dose de fumigènes : le tour est joué !
Des références filmographiques à la pelle
Imaginez un peu notre attente : un film réalisé par James Wan (Saw) et produit par Oren Peli (Paranormal Activity). Avec autant de beau monde derrière la caméra, Insidious n’avait pas droit à l’erreur. Pourtant, le film se contente paresseusement de recycler un maximum de classiques : la maison ressemble à celle d’Amityville (1979) et semble hantée par les entités de Poltergeist (1982) / la vieille femme fantôme est copiée sur celle du film Les autres (2001) / le coup des interphones pour bébé qui transmettent des communications surnaturelles vient de La chambre du fils (2006) / l’enfant qui possède des dons surnaturels est issu de Shining (1980) / le héros voit les morts revivre leurs traumatismes comme dans Sixième sens (1999) / les exorcistes font une séance de spiritisme à mi-chemin entre SOS Fantômes (1984) et L’exorciste (1973) / le démon rouge a la tête de Dark Maul (Star Wars : Episode I), les griffes de Freddy (1984) et se déplace sur les murs comme les créatures de The Descent (2005)…
Je continue la liste ? Pas la peine, vous aurez bien compris où je veux en venir. Effectuer la synthèse de tout ce qui a fait le charme du cinéma d’horreur / fantastique depuis une quarantaine d’années n’aboutit pas forcément à un bon film, loin s’en faut. Et surtout, le spectateur se demande : mais où est la nouveauté ? Quelle surprise le film nous réserve ? Même la fausse Happy End fait dans le déjà-vu. Malheureusement, le succès fulgurant d’Insidious dans les salles (+70 millions de dollars de recettes à l’heure actuelle) laisse présager une suite tout aussi soporifique.
Principaux acteurs et actrices au casting
- Patrick Wilson (Josh Lambert)
- Andrew Astor (Foster Lambert)
- Ty Simpkins (Dalton Lambert)
- Rose Byrne (Renai Lambert)
Ils en parlent : avis et critiques de la presse cinéma
Critikat
Une telle somme d’ingrédients aussi disparates peut finir en bouillabaisse indigeste et bien souvent, Insidious consterne plus qu’il ne réjouit. Situations téléphonées, direction artistique kitschissime (les limbes dans lesquelles erre le vilain démon ressemblent aux décors d’une mauvaise comédie musicale sur Dracula), dialogues affligeants : difficile de ne pas passer la moitié du film à lever les yeux au ciel. Pour autant, James Wan parvient à ménager de vrais moments d’angoisse pure, qui fonctionnent parce qu’ils s’appuient sur des principes très simples de mise en scène. […] Insidious regorge de scènes d’anthologie, proprement terrifiantes, qui viennent pimenter la lecture un peu premier degré d’un film qui ne cesse de tendre le bâton pour se faire battre. Par ce savoir-faire de technicien d’Hollywood qui n’hésite pas à multiplier les clins d’œil un peu putassiers, Insidious finit par devenir sympathique et, dans ses meilleurs moments, transcende sa médiocrité en nous rappelant que le cinéma, parfois, n’a pour seul but que de nous faire bondir sur nos fauteuils. Ce n’est déjà pas si mal. Fabien Reyre
Ecran Large
Avoir vraiment peur au cinéma, c’est devenu si rare : Insidious arrive à point nommé. Et James Wan de confirmer qu’il est définitivement un des cinéastes les plus importants pour le genre. Laurent Pécha
Cineman
Des esprits malfaisants tentent de s’emparer du corps d’un enfant. Melanie Zahar
La bande-annonce du film
Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn.
Créateur de singularités.