Le film de Zombies est un sujet de premier choix au cinéma. Depuis White Zombie (1932) de Victor Halperin, en passant par la célèbre Nuit des morts-vivants (1968) de George Romero jusqu’aux 28 jours/semaines plus tard (2002/2007) et la saga Resident Evil, le genre continue de faire affluer les spectateurs dans les salles. On peut citer aussi le succès de la série Walking Dead (plus de 10 millions de téléspectateurs en moyenne sur la saison 3). Dernier blockbuster en matière de Zombies, World War Z se montre t-il à la hauteur ?
Brad Pitt : profession ? Annihilateur de Zombies
World War Z : film réalisé par Marc Forster, sorti le 3 juillet 2013
Gerry Lane (Brad Pitt), sa femme Karen et ses deux filles sont en voiture sur leur trajet quotidien quand, pris dans un embouteillage, les choses vont commencer à très vite dégénérer : un vent de panique gagne les automobilistes qui voient déferler sur eux au pas de course une horde de zombies. La ville bascule ainsi peu à peu dans le chaos et Gerry ne pense plus alors qu’à une chose : sauver sa famille. Parvenant à s’enfuir de justesse grâce à des anciens contacts hauts placés des Nations Unies, Gerry est forcé de reprendre du service. Débute alors une quête à travers le monde entier pour tenter de trouver un remède à la pandémie.
Une version 2013 du Zombie sacrément véloce !
Autant vous prévenir tout de suite, World War Z nous emmène directement dans le vif du sujet. Dès les premières minutes du film, le spectateur est placé auprès de la famille Lane dans une situation de détresse qui prend aux tripes. A ce propos, on regrettera une famille Lane un peu trop stéréotypée : un couple, deux enfants attachants en bas âge… Sans compter que l’histoire ne serait sans doute pas du même accabit si le héros Gerry, incarné par Brad Pitt, ne bénéficiait pas de contacts privilégiés au sein des Nations Unies, son ancien employeur (ben voyons…) Vous l’aurez compris, le film repose essentiellement sur des ficelles cinématographiques usuelles qui ne surprendront pas le spectateur. Marc Forster n’a sans doute pas voulu prendre trop de risques et préféré mettre un peu de piquant dans les scènes d’actions.
Les scènes d’action, parlons en justement. Il s’agit véritablement du point fort du film et c’est d’ailleurs là où l’on attendait le réalisateur au tournant. Fermez les yeux, imaginez un monde plongé dans le chaos où les zombies assoiffés de chair humaine submergent inlassablement population civiles, armées, gouvernements. Vous y êtes : aucun répis, aucun endroit où se cacher (à part sur quelques navires en mer pour les plus privilégiés), un phénomène inéluctable qui croit de manière exponentielle. Pire : personne ne connait la source de la pandémie, ce fameux patient 0 qui aurait contracté le virus pour la première fois…
C’est donc à l’aveugle et au coeur de l’apocalypse que l’on se lance aux côté de Brad Pitt dans une quête desespérée : jouissif. Tiens, tant qu’on y est, et si on ajoutait aux zombies une vitesse de pointe frôlant celle des meilleurs sprinteurs aux championnats du monde d’athlétisme ? Qu’à celà ne tienne ! De surcroit, les morts-vivants n’ont peur de rien, n’hésitant pas à sauter d’un building dans le vide tels des morts de faim pour atteindre un hélicoptère en plein vol ou à s’empiler pour franchir les murs de protection dressés par les survivants : extrêmement jouissif ! Cette impression de « vague zombie » qui arrache tout sur son passage est une grande réussite. Finalement le seul vrai point fort du film réside donc dans la mise en scène (mais quel point fort !) puisque côté scénario, celui de World War Z est des plus classiques (mention spéciale à la chute un peu trop prévisible).
World War Z : la nouvelle référence du genre Zombie au cinéma
Le réalisateur de Neverland (2004), Machine Gun (2011) et du décevant Quantum of Solace (2008) a du faire face à la pression d’un public exigeant de connaisseurs qui attendaient World War Z de pied ferme. Marc Forster a su relever le défi et force est de constater qu’auréolé d’une prestation solide d’un Brad Pitt convainquant, le film s’en tire haut la main.
La bande-annonce de World War Z
Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn.
Créateur de singularités.