Dans Colombiana, Olivier Megaton – à qui l’on doit notamment la réalisation de films d’action de haut vol comme Le Transporteur 3 ou Hitman – nous offre le combat d’une femme seule contre un cartel colombien. On s’attend donc naturellement à de la mitraille à foison et des scènes de combat à couper le souffle…
Si l’on ajoute au tableau la touche Luc Besson pour le scénario et la production : est-on en présence d’un nouveau cocktail explosif ?
Colombiana : film réalisé par Olivier Megaton, sorti au cinéma le 27 juillet 2011
Le pitch : une histoire de vengeance
Nous sommes en 1992. Cataleya n’est qu’une petite fille colombienne de neuf ans lorsqu’elle assiste impuissante à l’assassinat de son père et de sa mère. Quinze ans plus tard, la jeune femme à l’orchidée est devenue une tueuse à gages professionnelle et n’a qu’un seul objectif: venger la mort de ses parents.
L’action : comment passer de jeune fille naïve à redoutable femme fatale au milieu des cartels
Sur fond de cartels, de trafiquants et de gros bras tatoués et armés, Colombiana dresse le portrait de la Colombie en 1992. Cataleya se retrouve vite livrée à elle même lorsque ses parents sont assassinés sous ses yeux. Grâce aux indications que lui a laissé son père avant de mourir, la jeune fille débrouillarde fuit son pays natal et part retrouver son oncle Emilio aux Etats-Unis. Cataleya grandit sous sa protection mais la haine de la jeune fille ne la quittera jamais: la violence des cartels colombiens fait désormais place aux gangsters des rues de Chicago. Emilio fait parti du milieu et va lui enseigner l’art de tuer.
Quinze ans plus tard, on découvre une femme fatale capable de tout pour parvenir à ses fins. Le spectateur assiste ensuite à un enchainement de missions: de l’assassinat d’un détenu en plein commissariat à celui d’un trafiquant dans sa villa de luxe surprotégée. Pas un seul faux pas n’est à déplorer, aucun détail n’est jamais laissé au hasard (mention spéciale “mission impossible” pour la scène qui deviendra culte du goutte à goutte de la condensation d’un verre d’eau remplissant une cuillère jusqu’à provoquer un court-circuit du système éléctrique… no comment.) On tient en fait une parfaite tueuse de la trempe d’une certaine Catwoman. On remarquera à ce propos le petit clin d’oeil à Xéna l’aventurière, qui revient par deux fois: lorsqu’on découvre Cataleya attendant le train avec entre les mains une revue dont la couverture est à l’effigie de l’héroïne puis des propres paroles de l’enfant lorsque son oncle lui demande ce qu’elle voulait devenir plus tard avant la mort de ses parents.
Même si le film est principalement orienté actions entremêlant flingues, courses et combats à mains nues (le minimum requis pour que le spectateur ne quitte pas trop vite la salle de cinéma), certains moments plus émouvants retiendront tout particulièrement l’attention. Notamment cette scène touchante où Emilio refuse à Cataleya de lui confier de nouvelles missions, lui déclarant alors tout son amour et mettant la jeune femme face à ses contradictions. Ou encore lorsque son petit ami, avec qui elle entretient une relation purement physique, la pousse par amour à se confier sur sa vie et qu’il lui arrache un larmoyant “parfois je me sens seule”.
La note finale est un peu dure convenons-en, mais elle reflète un film sans surprise dont les rouages sont établis en fonction de ficelles bien connues du genre (incluant entre autres le physique de mannequin pour l’héroïne cela va de soi.) Finalement, rien de véritablement “neuf” dans Colombiana mais une histoire agréable à suivre avec quelques moments touchants qui contrastent malheureusement (trop pour être crédibles ?) avec un personnage au coeur dur et à la gâchette facile dont les galipettes sous les balles feraient presque pâlir Ethan Hunt. Enfin il est certain que les fans de courses poursuites et de flingages à tour de bras seront comblés !
La bande annonce du film Colombiana
Rédacteur en chef du Vortex. Amateur de Pop-Corn.
Créateur de singularités.